lundi 22 juin 2009

Repas de famille chez Troisgros


On ne présente plus la maison Troisgros. Installée à Roanne depuis 1930, Trois étoiles au Guide Michelin depuis 41 ans (1968) et 19/20 au Gault-Millau, ce restaurant fait partie des meilleures tables du monde. C'est en tout cas cette distinction qui lui a été décernée par le Zagat Survey Guide.

Dimanche c'était jour de fête. Jour de la fête des pères, jour de la fête de la musique, mais aussi pour nous, en quelque sorte, jour de la fête d'Epicure...


Nous avions rendez-vous à Roanne chez Marie-Pierre et Michel Troisgros. En effet Jean-Paul et Régine nous avaient invités au restaurant. Au restaurant oui, mais quel restaurant....

Je vous laisse découvrir en image ce repas, ce parcours, ce voyage dans l'un des haut lieux de la gastronomie française.

Tout d'abord quelques amuse-bouches accompagnés d'un Menetou Salon du domaine de la Tour Saint Martin.

Je ne me souviens plus du nom du petit amuse-bouche qui nous a fait voyager dès le départ. Je dirais que cela ressemblait à un "chaud froid de tomate cerise au gingembre enrobée de caramel et de graines de sésame sur un lit de glace ". Des saveurs et une sensation inédites lorsque l'on découvre la tomate tiède sous la croûte de caramel craquante !

Nous démarrons véritablement notre repas par un maquereau au cassis


Puis nous découvrons des Gnochettis d'artichaut à la sardine à peine fumée.

Les gnochettis sont faits à l'aide d'une fine tranche (une feuille devrais-je dire) de cœur d'artichaut. Étonnant ! Et quelle minutie pour obtenir, à la trancheuse, une feuille de cœur d'artichaut....

Nous continuons notre voyage dans les bois avec les "girolles et mousserons à la peau de lait".
Les champignons étaient cachés sous une feuille de lait "caillé".


Et nous enchainons avec, ce qui fut pour moi, l'apothéose de ce repas: Mezzaluna de pomme de terre, parmesan & truffe. Senteurs, arômes, goût ..... et petite sauce à la crème et aux truffes, puis, pour finir sur la note végétale et fraiche des petits pois.
Extra-ordinaire !!!


Puis, l'étonnement vint du cabillaud à l'eau de tomate et à la pastèque. Comment obtenir un parfum et un goût de tomate à la fois fin, délicat et intense sur le cabillaud ? Oser l'accommoder d'une fine tranche de pastèque ?


Le homard bleu à la poudre du voyage a été pour nous l'occasion de découvrir "l'épine vinette".

L'épine vinette est une baie issue d'un arbuste épineux qui a été éradiqué en Europe occidentale car il peut être porteur d'un champignon pathogène pour les céréales. De plus avant maturité, les baies sont toxiques... Je peux vous garantir que les baies dans nos assiettes étaient parfaitement mûres et que c'était délicieux.


En accord avec ce met nous avons dégusté un Pernand Vergelesses 1er Cru 2006 "Sous Frétille" Deux Montille. C'était magnifique.

Hubert de Montille (la vedette du film Mondovino, le film de Nossiter) a su faire passer sa passion du vin à son fils Etienne qui vinifie les vins du domaine depuis le début des années 1990 et à sa fille Alix. Ainsi, parallèlement au domaine familial, le frère et la sœur ont mis leurs talents en commun et se sont associés dans une affaire de négoce, la Maison Deux Montille Soeur et Frère. Ils achètent du raisin à d'autres viticulteurs et proposent ainsi une gamme de vins, complémentaire au domaine familial Hubert de Montille. Comme quoi on peut trouver des vins de négoce magnifiques !

J'ai tenté de négocier avec le sommelier pour en acheter ne serait-ce qu'un bouteille en souvenir, mais il en restait trop peu en cave (18 bouteilles).

Afin de reprendre un peu notre souffle et nos esprit, le maître d'hôtel nous a proposé une visite des cuisines.

Quel ordre, quelle organisation quasi militaire. C'est impressionnant d'efficacité.


Au détour d'un couloir nous découvrons une bouteille mythique...
Un jour peut être.... Les amateurs apprécieront



A notre retour nous continuons avec le beignet de pigeonneau aux amandes fraîches accompagné d'un Canon Fronsac 1998 Château Cassagne Haut Canon.


Le plateau de fromages était impressionnant

Difficile de ne pas se laisser aller...

N'est-ce pas Karine ?

Ce n'était pas très raisonnable car 3 desserts nous attendaient:



Le Sabayon à la verveine et au chocolat

Le Mikimoto à la poire et à la coriandre



Et pour finir la nage de cerises, granité Campari & glace basilic

Ce fut une journée superbe, un véritable voyage fait de découvertes et d'étonnements au gré des plats.

Un grand Merci à Régine et Jean-Paul

et .... quand tu veux Jean-Paul...



2 commentaires:

Régine a dit…

Bravo pour le récit de cette journée, on s'y croirait!

Unknown a dit…

Fillon ne veut pas augmenter ma retraite....donc il faudra s'en tenir à des visites chez Troisgros...de temps en temps